Ce qu'il fallait dire

Des dizaines de tableaux éparpillés, des cadres abandonnés forment un paysage avec ses montagnes et ses vallées. Inutile de chercher dans ces reliefs de vagues formes anthropomorphes: ici ce sont les portraits, les natures mortes, les représentations de paysages qui suggèrent les contours d’une jungle improbable.

Deux figures évoluent dans ce cimetière de tableaux: pour l’une, il s’agit d’en faire émerger la parole, d’en ressusciter les échos. Pour l’autre, les œuvres ne reviendront à la vie que par le massage cardiaque, la violence des incantations, la libération des pulsions dont elles sont le contenant.

Ce duo dansé, à la limite entre la conférence performative et la chorégraphie fait se rencontrer deux mondes: celui de la recherche académique et celui de la performance, le lieu du logos et celui de la poiesis. Ce faisant, il explore les chemins entre arts plastiques et danse, met en avant la matérialité physique de l’œuvre d’art en contraste avec l’immatérialité de son contenu . A cette ambivalence de l’objet artistique, matériel et spirituel, répond l’éphémère de l’art du spectacle et la concrétude du corps dansant.

La pièce a été spécifiquement conçue pour être présentée dans les espaces de l’institut d’histoire de l’art de l’université de Bonn.


Première: 31 janvier 2020, Institut d'histoire de l'art, Université de Bonn
Durée: 20 min.

crédits

Direction artistique: Claire Pastier, Daniel Rakovsky

Danse, performance: Kai Brügge, Daniel Rakovsky

Scénographie: Claire Pastier, Daniel Rakovsky

Crédits photographie: Daniel Rakovsky